F. république démocratique du Congo: est-ce une cause perdue?
Le chef des
rebelles Laurent Nkunda exige des pourparlers avec le président
congolais Joseph Kabila, sous la menace de reprendre les armes, à
l'issue d'une rencontre qualifiée de positive par l'émissaire de l'ONU
en RDC.
L'émissaire des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC), Olusegun Obasanjo, a rencontré samedi, à Jomba, le chef des rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), Laurent Nkunda.
L'objectif demeure de parvenir à régler le conflit opposant le chef du CNDP au président congolais Joseph Kabila, qui continue de se traduire sur le terrain par des affrontements entre les rebelles, l'armée congolaise et des milices progouvernementales.
Il s'agissait du deuxième tête-à-tête en l'espace de 15 jours entre MM. Nkunda et Obasanjo.
Deux hommes, deux visions
Selon les propos d'Olusegun Obasanjo au sortir de la rencontre, « nous [Laurent Nkunda et lui-même] avons progressé sur le chemin de la paix ».
Le ton est tout autre chez le général Laurent Nkunda. Celui-ci s'impatiente et réitère sa demande de pourparlers directs avec le président congolais. Il menace de reprendre les armes si cette exigence n'est pas satisfaite. Le chef des rebelles a déclaré que « l'armée congolaise n'a pas la capacité de se battre » et que le président Kabila n'a donc d'autre choix que de négocier.